VCS 2020: RAAF par Pascal Bride

Retrouvez le récit de Pascal Bride au lien suivant:  https://www.strava.com/activities/3959220468?share_sig=TZ94R0D91598344047&utm_medium=social&utm_source=android_share

Les 2 premiers jours assez fabuleux avec les 1100 premiers km / 23 000 m dénivelé dans les grosses chaleurs au départ de Cannes...
Par contre, une ascension catastrophique pour moi, à mi pente du Ventoux ou une petite erreur de bouffe m' a mis dans le rouge grave ...hii

Ensuite une belle traversée des Alpes via le Vercors, puis les traditionnels cols mythiques plutôt positif pour moi .

Un enchaînement terrible depuis Grenoble, avec Lautaret/ Galibier / Iseran / Cornet de Roseland / Les Saisies /Colombiére mais par contre des millions de voitures sur ce week-end du 15 août et surtout une agressivité continuelle des conducteur des qui ont été horribles à gérer sur le plan émotionnel...

Mais 2 nuits et 2 jours de vélo non stop assez conforme à mes prévisions pour moi, et à part l' orage démentiel entre St Michel de Maurienne et le Somme de l' Iseran, ou j'ai dû prendre le temps de rester
plusieurs heures planqués à Bonneval en pleine nuit pour ne pas me retrouver trop dans l' orage au sommet de l' Iseran en pliene nuit , tout allais super bien ........

Et badaboum , tout s' est enrayé en quelques heures à la base de vie Organisation de Doussard, ou je devais récupérer mon premier " bag drop "avec des fringues de rechange.. au km 1150 .

Gros souci de l' organisation RAAF ou la mairie je crois n' a pas donné l' autorisation du moment, et impossibilité de se laver, de prendre une douche, pas d' eau chaude... etc etc !!!
Du coup, j'enfile mes frings propres et un peu énervé, j' en oubli la petite pause sommeil aprés 2 jours sans dormir, et je repars trés fatigué dans le Col de Leschaux par St Eustache...... et tout s' enchaîne dans les EMMERDS en quelques minutes...

D' énormes douleurs au fessier sous le sexe, des névralgies terribles qui me lancent en permanence et impossible de m' asseoir sur la selle...

Des douleurs névralgiques incroyables et impossible de rester assis sur la selle, sans parler de l' inflammation interne au niveau du sexe , de la fièvre générale, des brulures de la peau qui vont découler ensuite de tous se bazard !! .. car bien sûr, je ne vais pas comprendre tout de suite ou était réellement le probléme, et je vais me mettre à tout dérégler, pour essayer de trouver une position vélo la moins dure à supporter.... !!!

Je met 5 h pour faire 40 km.... moral à zéro... finalement je cherche un docteur, prends un premier hôtel pour me laver, me désinfecter, laver me frings, mais surtout me détendre toute la partie d' assise...

Quelques heures plus tard, je comprends l' explication de mes douleurs et le diagnostic est celui d' une inflammation terrible du nerf Honteux ou nerf pudendal si vous préférez....(Le syndrome du canal d’Alcock ou névralgie pudendale)

Pendant quasi 48 h, un vrai combat mental avec moi-même, entre s' arrêter définitivement , afficher le DNF suite à l' avis du toubib rencontré etc etc ....

Je préviens même l' organisation RAAF via Arnaud de mon DNF possible dans les quelques heures, tellement je suis dans la souffrance en continue........
Heureusement, la rencontre sur le terrain avec quelques copains vélos venus me faire coucou, en particulier DANNY RIGAUD à Aix , puis quelques km plus loin SEBASTIEN BERTHOLET vont sauver mon mental au plus bas ...
Grace à eux deux, en discutant, j' ai oublié un peu mes douleurs et réussi à passer le cap de quelques kms sans trop penser en permanence à mes souffrances.......

Puis ensuite,je décide de faire des grosse pauses Hotel, en me soignant au mieux et en essayant de gérer ces douleurs au mieux possible...et je vais décider alors d'aller au bout quand même de ce défi..... ..

Deux jours donc à faire que des petits bouts de vélo car ne ne tenais pas plus de 2 h sur ma selle... me soigner... laver mon corps régulièrement, attendre que l' inflammation se passe et que le nerf retrouve sa place? dégonfle ... 6 dolipran 1000 par jour pou enrayer la douleur et la fiévre.. du DELIRE.....

Bien sûr. dans cette période je vais plonger dans les classements passer du TOP 8 au TOP 20 ...... mais les copains rencontrés sur le parcours, l' aide de mon épouse au téléphone et la folle envie de voir la ligne d' arrivée vont m' aider à remonter la pente....et tenir le coup...

A partir de ce moment là, vais pédaler quasi 100% en danseuse dans toutes les bosses des 1200 derniers km après Gueugnon et croyez moi, il y en avait un max ....

Tout doucement, je vais réussier à gérer la situation de cette aventure ,enchaîner deux blocs de 500 km sur 48 h et passer cette foutue ligne d' arrivée au TOUQUET aprés 2500 km.......

Ce qui va me sauver c' est mon "tour de cou" ..hiih ...En effet aprés le 5 éme jour et ma reprise sérieuse sur cette RAAF, je vais rouler en insérant dans la patie des brulures concernées et le nerf remis à sa place, mon tour de cou en tissu léger, entre mes bourses et mes jambes...

Du coup, je vais retrouver disons une assise supportable sur les 48 derniéres heures et enchaîner ces deux blocs de 500 km sur 48h qui vont me permettre de rallier l' arrivée ...

En plus, en mode photo et tourisme, en oubliant un peu le coté classement interne et voila comme finalement, j' ai pû survivre à cette belle aventure organisée par Arnaud Manzanini...hii

300 photos, des rencontre avec un tas de copains cyclistes qui sont venus me faire coucou, des partages tout au long de la RAAF 2600 avec d' autres inscrits, même avec les plus rapides du 1100 comme Patrick , Xavier etc qui sont arrivés aussi à la fin de leurs parcours en même temps que le Bridou....

Des anecdotes incroyables que j' ai pû vivre ici ou la au beau milieu de cette aventure...

Un dénivelé réel de 35000 m je pense .. mon Garmin affiche 42000 et pour l' instant Strava 30000 mais je pense que la réalité c' est entre les deux.... je dirais 35000 m en sachant que les 24000 m premiers sont sur la partie des 1400 km de Cannes à Gueugnon...

La fin du parcours est redoutable par contre et à part un méga ORAGE d' une rare violence dans l' Iseran pour moi, et j' ai décidé de rester planquer à Bonneval sur Arc à 2h du matin pour ne pas prendre de risques trop grands la haut, une trés belle météo sur les 8 jours....

Par contre, toute la derniére partie avec des vents ultras violents pour moi en tous les cas, et plutôt super défavorable sur les 2000 premiers km... sauf la partie le long de la Mer ou il était favorable jusqu' à Abbeville..

Par contre , j' ai déteste l' espèce de carré des derniers km mais sûrement ma faitgue personnelle qui est en la cause, mais de tourner autour des éoliennes rouge de nuit avec un vent bourrasque terrible qui vous colle au sol pendant des heures... .... !!!!!!!!!

Voila, une RAAF 2600 réussir puisque FINISHER....... mais un peu décu quand même sur le plan personnel de ma performance chrono..
Pour la petite anecdote et c' est ce que m' a dit le gentil organisateur ARNAUD pour me consoler à mon arrivé au TOUQUET ....Pascal depuis trois éditions de cette RAAF 2600 , tu as le meilleur temps des vieux de plus de 60 ans et tu es le participants FINISHER le plus agé des 3 éditions ......hihi MDR .... Sympa mais bon....

Sans cette blessure, il est évident que le chrono global et mon plaisir personnel aurait gagner de nombreuses heures et surtout, je n' aurai pas fait 1200 km dans la souffrance continuelle ...HI

Ceci dit, je raméne de magnifiques moments d' émotions, des images incroyables, de la liberté à 100% et tout çà n' a pas de prix face à l' évolution d' une société qui nous entoure ou tout devient de plus en plus fou dans les rapports humains et leurs conséquences.

Je suis trés heureux d' avoir participer à cette aventure RAAF grâce à mon ami organisateur Arnaud Manzanini et son staff ...

Merci à lui....
Vive demain et maintenant, je dois me soigner séireux et corriger ce souci technique d' appuis qui m' a mis dans cette galére de santé ...HI