VCS 2020: Journal L'Alsace du 15 juin

Publié le par Rennchef

SOULTZ Vélo club Soultzia

Des sensations retrouvées, mais des courses annulées

Audrey NOWAZYK

Constantin et sa maman Clotilde, aux côtés du vice-président du Vélo club Soultzia, Thomas Krebs (au centre).  DR

Au Vélo club Soultzia, les férus de la petite reine retrouvent petit à petit leurs sensations sur les routes et chemins du Florival après une longue période sans pouvoir enfourcher leur cycle. Une libération, parfois accompagnée de quelques courbatures…

Au sein de la famille Munch, de Soultz, la pratique du cyclisme se transmet au fil des générations. Clotilde, la maman, a rejoint les rangs du club Soultzia il y a huit ans. Elle avoue qu’il a été difficile pour elle et ses enfants, Constantin (13 ans) et Sidonie (11 ans), de remiser leurs vélos au garage pendant deux mois. « Ça m’a vraiment manqué », souligne Constantin.

La famille a donc compensé son manque d’activité cycliste par la marche et la course à pied. « Ce n’est pas très bon pour les genoux. Mais ça nous a permis de rester en forme », mentionne la mère de famille. Cette dernière a également eu recours au home-trainer installé à son domicile les jours de mauvais temps. « Je l’ai utilisé assez régulièrement, mais il faut avouer que c’est bien moins passionnant que le vélo en plein air », concède Clotilde. C’est donc sans la moindre hésitation que le premier jour du déconfinement, le 11 mai, Clotilde a ressorti son vélo pour faire une petite virée avant de se rendre au travail. Constantin et Sidonie sont quant à eux remontés en selle quelques jours plus tard.

L’aîné avoue avoir rencontré quelques difficultés au démarrage. « J’ai beaucoup marché pendant le confinement. Mes jambes et mes mollets ont donc bien réagi à la reprise. Mais j’ai subi de grosses courbatures aux bras », constate le jeune cycliste qui a rejoint le club soultzien il y a quatre ans avec sa sœur. Pour cette dernière, la séance de décrassage s’est déroulée sans encombre.

La petite tribu, qui ne pourra pas participer à ses traditionnels rendez-vous cyclistes durant l’été, des annulations en cascade ayant été annoncées, compte bien passer à la vitesse supérieure à la faveur des compétitions suisses qui, elles, ont repris. « Nous attendons avec impatience l’ouverture de la frontière », souligne la férue de courses contre la montre.

Thomas Krebs, vice-président du Vélo club Soultzia, chargé en particulier de l’organisation des courses, reconnaît que l’activité du club, l’un des plus petits de la région, a été fortement impactée par cette période inédite. « Nous sommes organisateurs dans l’âme et toutes nos manifestations ont dû être annulées. Tout le travail préparatoire et toutes les dépenses sont perdus », mentionne-t-il. Le vice-président, qui a rejoint le club en 2000, souligne par ailleurs que les travaux d’entretien du local de l’association ont eux aussi été stoppés net. À titre plus personnel, il a « détesté le confinement ». L’absence de grands espaces et de liberté lui a pesé. Il a donc remplacé les sorties vélo par des allers-retours à pied dans les vignes, au-dessus de Soultz, « pour accumuler du dénivelé et surtout me défouler ».

Pour sa première sortie à vélo, Thomas Krebs s’est rendu à la clairière des Bruyères, sur les hauteurs de Soultz. Un endroit où il se rend habituellement quasi quotidiennement, mais que le confinement l’a empêché de parcourir, le lieu-dit Heidenbuckel se situant à plus d’un kilomètre de son domicile.

Certains plaisirs ont ainsi été retrouvés, mais ce n’est pas le cas de tous. « Habituellement, à cette période de l’année, nous disputons une ou plusieurs courses par semaine. Il y a donc clairement un manque. C’est déstabilisant et ça nous enlève tous nos repères », évoque le cycliste. En attendant un retour « à la normale », les membres du Vélo club Soultzia se contentent de partager des sorties variées, à vélo de route ou VTT. « Personnellement, j’apprécie d’enchaîner les grimpées du Florival, telles le Boenlesgrab, le Hilsen, le Remspach, le Langmatt ou encore la Glasshutte », énumère Thomas Krebs. « Mais il est certain que nous avons tous dû transformer notre pratique. »

Clotilde Schoepfer s’est maintenue en forme avec la course à pied et son home-trainer.  Photo DR

Sidonie Munch, 11 ans, a effectué sa reprise sans difficulté. Photo DR

Constantin Munch, 13 ans, est déçu que les événements sportifs ne reprennent pas avant septembre dans le secteur du Florival.  Photo DR

Le vice-président du Vélo club Soultzia, Thomas Krebs, affirme que l’activité du club a été fortement impactée par le confinement. En tant que cycliste, il a désormais plaisir à retrouver ses chemins et routes préférés. Photo DR

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